Impression Soleil Guerlédan
Dans l’épaisse forêt des monts boisés
Au pied de l’abbaye du bon repos
Les 12 apôtres avaient décidé de camper
Au pied d’un champ sans même un seau……..
Après une nuit légèrement arrosée mais somme toute correcte
Mettons à part des sms douteux sur le plan de l’intellect
Le froid humide d’une nuit profonde en fit greloter quelques-uns….
Le matin fut naturellement rapide et prompt aux espiègleries de gamins
Chacun trouvant réconfort dans des tics vestimentaires
Histoire de conjurer le mauvais sort des courants d’air….
La pression montait derrière la ligne de départ
Chacun cherchant à faire sa place sans bagarre
Puis ce fut le coup d’envoi à l’aube naissante
D’un ciel bas voilé du blanc de l’humidité glaçante
Et la poésie fut de ce monde de jambes
Elle émergea dés la cote en une longue bande
Une énergie se répandit dans cette masse de corps
En un murmure de ruisseau sur les bords
Cette masse infinie disparut comme avalée
Dans les courbes du dos boisé
La forêt de ses bras entrelacés
Recouvrait de son ombre l’humanité
Pauvres âmes perdues dans l’effort
À la recherche du dépassement encore
Une musique ventriculaire s’installa en nos tempes
La chaleur rapide de nos cellules dans la tourmente
Nous reconnaissions de nouveau la belle sueur perler
Dans le creux de nos dos éclore et s’égoutter
Le rythme accéléra les premières pentes
Nos bras moulinèrent en position savante
Les foulées plus généreuses et goulues
Sur l’humus des feuilles dans le creux des talus
Le passage de la boue gluante épaisse
Et le piège en bois verglacé de caresse
Plus loin dans ses flancs escarpés
S’ouvrant au dessus du lac vitré
Les yeux de fer des ardoisières
Pleuraient des fines lames de pierres
Le sol bourbeux d’une terre grasse sans bruit
Collait et agrippait gigantesque pieuvre endormie
Les sentiers dodus offraient leurs formes généreuses
Tout s’arrondissait en un étrange murmure de gueuse
Nous étions ce silence végétal et pur
Que nos pieds foulaient d’un galop de torture
La lumière s’échappait de la profondeur lourde du lac
Nos corps pesants tiraillés par la vitesse
Luttaient au son du biniou de prouesse
Puis ce fut ces descentes étroites hérissées
Qui malmenèrent nos pieds aux orteils froissés
Esquivant sans relâche les moindres pointes
Cherchant les minuscules appuis entre le granit énervé
Ces montées serpentantes et bifides au sortir de l’enfer
Pliaient nos cuisses aux muscles de carrières
Tel des Sisyphes nous remontions et descendions
Pauvres de nous éternellement voués à l’effort sans condition
Nous avancions en sentinelles égarées
Toujours en mouvement dans un mystère de nuitée
Le vent chantait nous suées rosées des fougères
L’esprit du vallon sourdement parfumait l’air
Nos yeux d’enfants caressaient la beauté des hauteurs
Liberté vivante incarnée du bonheur
Mon esprit divaguait se perdant sur les nuages
Je connus cet instant au-delà des âges
Celui qui vous libère du temps et de l’espace
Cet instant où le rêve côtoie la réalité
La douleur musculaire tiraillait nos êtres
La fatigue creusait un fossé de désespoir sans fête
Et pourtant chaque pas claudiquant
M’avançait vers l’ultime sentiment
Celui qu’anime la volonté
Force mentale de la santé
Ce sentiment de tendre puissance
L’ amour douce fragrance
De la vie
De la vie
Dans l’épaisse forêt des monts boisés
Au pied de l’abbaye du bon repos
Les 12 apôtres avaient décidé de camper
Au pied d’un champ sans même un seau……..
Ils apprirent plus tard qu’ils étaient 13
Au cours de la course un cotentraileur était apparu
Mais nul ne l’avait encore su
Je dédie ces mots pour en finir
À celui qui aime tant rire
Ce poète de la course aimant
Cet homme aux semelles de vent
Qui a su proposer son rêve
Par delà les montagnes sans trêve
Dans le bleu du ciel des infinis
Dans la fleur enfantant la poésie.
Chapeau Yves, toujours aussi inspiré!
RépondreSupprimerSi le nombre de vers est proportionnel aux kilo parcourus, alors Je n'ose imaginer ta prose au lendemain de la 87k de la barjo...
Bravo pour cette nouvelle création !!!
RépondreSupprimerPour samedi, s'il y a atelier création poétique, on est mal !! Encore que dans mon équipe, y a un poét qui adore les rimes en -uche et -êpes !!
Je ne manque pas d'inspiration avec vous tous... pour la barjo ce sera du plus court...rimes en -uche et -êpes comme ruche et guêpes ? je vois......du grand art dans le concept de la piqure......
RépondreSupprimerJ'ai aussi une pensée pour mon ami Moustaki qui nous a quittés....
et ray manzareck!!!!!
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